21 octobre 2015 – 17h30
Fribourg, salle Grenette, Restaurant Punkt, Place Notre-Dame 4

Existe-t-il un Etat social suisse ?

Existe-t-il une Suisse en matière de solidarité sociale ou les modes de solidarités sont-ils fragmentés par des formes de «cantonalisme» ou de «corporatisme» social, qui plus est variables selon les politiques sociales considérées ? Au cœur de l’actualité et susceptibles d’intéresser un large public, des questions comme celle-la sont plus souvent traitées de façon polémique que scientifique. Elles seront ici abordées au travers des réflexions et témoignages de chercheurs et praticiens ayant exercé dans les domaines de la santé, du chômage et de l’aide sociale.

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La manière dont l’Etat social et les politiques sociales sont conçus et mises en œuvre dit beaucoup sur les relations qui lient les citoyens aux pouvoirs publics. En Suisse, un cliché largement répandu veut que la partie francophone et latine du pays privilégie un Etat plus protecteur, voire laxiste qui favoriserait des comportements d’abus de la part des citoyens bénéficiaires des prestations de sécurité sociale. La partie germanophone serait elle plus exigeante vis-à-vis des bénéficiaires de l’Etat social, dans l’optique de les responsabiliser et de les inciter à se prendre en charge eux-mêmes. Il y aurait donc deux conceptions  différentes et difficilement compatibles du lien social  qui unit collectivité publique et citoyens. Pourtant, les assurances sociales couvrent l’ensemble du territoire national, laissant une place limitée pour le fédéralisme d’exécution.

Comment interpréter ces différences de représentations ? Renvoient-elles à des modes de comportements individuels, à des inégalités territoriales, à des « traditions » administratives, voire à des constructions et instrumentalisations politiques ? Ne sont-elles pas limitées par un modèle de contrôle et d’incitation qui tend à s’uniformiser ? En d’autres termes, existe-t-il une Suisse en matière de solidarité sociale  ou les modes de solidarités sont-ils fragmentés par des formes de « cantonalisme » et de « corporatisme » social, qui plus est variables selon les politiques sociales considérées ?

Au cœur de l’actualité et susceptibles d’intéresser un large public, ces  questions sont plus souvent traitées de façon polémique que scientifique. Elles seront ici abordées au travers des réflexions et témoignages de chercheurs et acteurs politiques.

Série: Une Suisse diversifiée

Programme

  • Stéphane Rossini, président du Conseil national et professeur-chercheur en sciences sociales
  • Giuliano Bonoli, professeur à l'Institut des Hautes Etudes en Administration Publique, Université de Lausanne
  • Jean-Nat Karakash, Conseiller d'Etat neuchâtelois en charge des affaires sociales
  • Heidi Stutz, responsable des secteurs Politique familiale et égalité entre hommes et femmes, Büro für arbeits- und sozialpolitische Studien (BASS), Bern

Fribourg, salle Grenette, Restaurant Punkt, Place Notre-Dame 4.